(AOF) - Crédit Agricole S.A. a annoncé la signature d'un contrat visant à la cession de la totalité du capital d'Emporiki à Alpha Bank pour un euro. L'impact de la transaction sera enregistré dans le compte de résultats de la banque française au troisième trimestre 2012. Il viendra réduire le résultat net part du groupe pour un montant estimé à 2 milliards d'euros qui tient compte de la meilleure évaluation de l'ensemble des pertes et coûts induits par la transaction jusqu'à la finalisation de la cession. Crédit Agricole S.A. estime que les effets cumulés de la transaction conforteront l'atteinte des objectifs de solvabilité du groupe Crédit Agricole à fin 2013 tels qu'ils ont été précédemment annoncés. La transaction a été approuvée par le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A. le 15 octobre 2012. Crédit Agricole S.A. et Alpha Bank visent la finalisation de la cession au 31 décembre 2012, sous réserve de l'obtention de l'autorisation des autorités compétentes. Les termes de la transaction ont d'ores et déjà été approuvés par les Conseils d'administration d'Alpha Bank et du Fonds Hellénique de Stabilité Financière. Ainsi que précédemment annoncée, la recapitalisation d'Emporiki par Crédit Agricole S.A., déjà engagée en juillet 2012 à hauteur de 2,3 milliards d'euros, sera portée à 2,85 milliards d'euros préalablement à la cession. En outre, la banque française souscrira pour 150 millions d'euros d'obligations convertibles à émettre par Alpha Bank, remboursables en actions d'Alpha Bank, sous conditions et à l'initiative de Crédit Agricole. L'exposition de Crédit Agricole S.A. au financement des entités cédées s'élevait à 2,1 milliards d'euros à fin septembre 2012. La recapitalisation d'Emporiki et la souscription aux obligations convertibles à émettre par Alpha Bank entraîneront une réduction immédiate de ce financement de l'ordre de 0,7 milliard d'euros. En outre, Crédit Agricole S.A. étudie la possibilité d'acheter des actifs auprès d'Emporiki et d'Alpha Bank ; ces achats réduiraient également, à due concurrence, le montant de l'exposition résiduelle de Crédit Agricole S.A. au financement d'Emporiki. Le financement résiduel sera remboursé en trois échéances, dont la dernière interviendra fin 2014, et sera garanti par des actifs financiers de qualité sélectionnés par Crédit Agricole S.A.
- Soutien explicite du Groupe Crédit Agricole avec une situation financière solide.
Les points faibles de la valeur
- Valeur des plus volatiles en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier ; - L'une des banques françaises les plus exposées à l'Europe du Sud, et plus spécifiquement à la crise grecque, à travers sa filiale Emporiki (86,5% du capital) ; - Banque également exposée au risque de contagion au Portugal, de par sa participation directe et indirecte dans Banco Espirito Santo, 3ème banque portugaise ; - Erosion des marges de dépôt dans un environnement de taux bas ; - Mode de gouvernance peu propice aux prises de décisions rapides ; - Etat major de la banque appréciant peu l'arrivée de Xavier Musca. Risques dans la transition manageriale ; - Interactions complexes et difficiles à appréhender pour un investisseur entre CASA, l'entité cotée, et le groupe Crédit Agricole.
Comment suivre la valeur
- Valeurs bancaires considérées comme des titres " value " depuis les effets de la crise financière ; - Continuer à suivre la politique désormais très volontariste de la BCE, sous la présidence de Mario Draghi, avec ses effets positifs sur le secteur bancaire en Bourse ; - Ratio clé du secteur : le retour sur fonds propres (ROE) (mesure de la rentabilité des banques); - Traditionnellement influencée par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt, (ii) l'état des Bourses mondiales avec un impact sur les activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages (banque de détail) ; - A suivre la gestion du dossier grec et la vente éventuelle de la filiale. - A surveiller, la mise en place du dispositif de " Bâle III ".
Finance - Banques
A l'issue du sommet européen fin juin, les dirigeants se sont entendus sur la mise en place dans la zone euro d'une Union bancaire qui puisse prévenir efficacement les dérives et les crises. Ce superviseur européen des banques sera placé sous l'égide de la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière pourra intervenir lorsqu'un problème surviendra au sein d'une banque. Le nouvel organe de régulation pourrait sauver les banques en difficulté et même en éliminer certaines. Il pourrait avoir à contrôler bien plus que les vingt-cinq plus grandes banques de la zone euro. En Allemagne des réseaux de taille intermédiaire comme les caisses d'épargne et les établissements coopératifs pourraient être également concernés. Néanmoins ceci fait débat car les dirigeants allemands souhaitent maintenir ces établissements sous l'autorité des instances nationales. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 14.45 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/04/2024 | ||||||||
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